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Genieve Figgis « Wish you were here », Jean-Baptiste Bernardet, « Hors saison », galerie Almine Rech

27/02/2018

Ce ne sont d’abord qu’images peintes, pour séduire, sans autre concept q'une manière de faire… Puis, c'est un ensemble qui annone les poncifs d’un impressionnisme qui ne serait qu’atmosphérique…

« Wish you were here »

Des compositions fondées sur les surprises d’une matière colorée qui coule et se disperse toute seule dans un trop plein de diluant, ou dont le support de cire, en se mettant à fondre, entraine et disperse dans des courants et des torsions incontrôlables tout ce qui semblait faire forme. Les thèmes peuvent changer d’une toile à l’autre, séduire plus ici que là, éventuellement distraire ou enthousiasmer aux grés de reprises de tableaux anciens appropriés ou d’allusion à des artistes à l’onirisme polychrome, ça sent partout le « procédé à tout faire », le truc pour plaire à frais comptés. Que peut-on dire de plus d’une série de tableaux dont le fond est leur illusion ? Pourquoi pas, mais s’approprier un sujet pour un tableau ou plus sérieusement peindre peut-il se borner à ça ?

 

« Hors saison »

Des toiles « grands format », presque toutes carrées, de diverses harmonies de faux camaïeux répandus jusqu’aux limites des supports, comme des peintures all over ou comme des pattern. Il est dit qu’elles sont inspirées par l’impressionnisme, qu’elles en reprennent à la fois le fond et en grande partie la forme. D’autres peintures, plus petites, travaillées pareillement. Parfois, l’idée répétée d’une touche régulière de la taille d’une brosse, ou la dispersion gestuelle de traces colorées semble chercher d’autres profondeurs…

Très esthétisant, l’ensemble annone les poncifs d’un impressionnisme atmosphérique, cantonné aux effets sans concept d’une proximité avec l’œuvre et la technique de Claude Monet, limités à leurs poncifs. C’est plus joli que beau, agréable comme un tableau inintéressant.